°Nom et prénom°: Cyradis de Kell
°Surnom°: Un Dieu l’avait nommée Chahinas, la préférée, un autre Hedya, Le présent, le cadeau. Les hommes la surnommaient Beya (espoir, faveur, protection divine) la Grande Dame, ou Atika la Belle (Femme libre), maintenant elle n’est plus que "La Potière", parfois Cyradis, où Cynanthe, la Maudite pour les éclairés.
°Sexe °: Féminin
°Âge° : vingt-cinq ans
°Âge apparent° : La vingtaine.
°Origines° : Méditerranéennes
°Culte°: Aucun
°Activité° : Potière
°Description psychologique et Physique° : Jeune demoiselle au visage fin et juvénile, ses traits sont purs et harmonieux. Du moins étaient purs. Evidemment, son visage est toujours un visage par beaucoup de côtés, mais les détails les plus remarquables ne sont pas vraiment son nez petit et fin ou ses lèvres pleines. Ce qu’on remarque, c’est la couleur étrange de ses cheveux, d’un subtil dégradé de verts vifs et plus sombres, des cheveux qui, lorsqu’on y regarde à deux fois, paraissent proches de plumes. Ses yeux, autrefois noisettes, sont maintenant verts, encadrés de longs cils de même couleur. Sur sa peau est né un fin duvet de ces plumes qui la rend remarquable, partant de ses yeux pour rayonner vers l’extérieur. Vous l’aurez compris, si Cyradis paraît une jeune femme normale grande et élancée de loin, il est loin d’en être le cas. Elle se métamorphoserait plutôt en une sorte d’hybride d’oiseau et d’humain. Et son état ne semble pas s’arranger au fil des jours.
Mais même si son visage paraît candide et doux, Cyradis n’est pas devenue Prêtresse favorite par l’opération du saint esprit. Elle possède un caractère affirmé, colérique, et ne sait qu’en partie se maîtriser. En vérité, Cyradis est survoltée, têtue et ne supporte pas la domination, mais au fil des ans elle a apprit qu’il valait mieux se maîtriser pour ne pas se retrouver dans les emmerdes jusqu’au cou. Elle n’explose plus que rarement, mais méfiez vous de l’eau qui dort, sous son masque de calme dignité apparente, un mot mal placé peut la transformer en furie, d’autant qu’elle ne supporte pas l’autorité. L’ambition et la vengeance sont des comportements qui découlent naturellement de ce qu’elle est. La jeune femme a également une opinion d’elle-même plutôt flatteuse, méprise les faibles, est noble, mais croit en un idéal, quel qu'il soit.
°Histoire° : Jeune fille méditerranéenne de bonne famille, elle est très tôt entrée au service de son dieu en temps que novice. Avec les autres vierges de noble naissance, elles préparaient les sacrifices rituels, couvraient les autels de fleurs, et priaient. Elles priaient souvent. Cyradis, jusqu'à sa séparation d’avec sa famille fut élevée dans la foi la plus profonde, au milieu de gens croyant en un Dieu Majeur sombre et régnant en partie par maintient de la terreur sur son peuple, et lorsqu’elle les quitta, ce fut pour s’intégrer à la vie d’un temple entièrement tourné vers ce Dieu et contrairement à d’autres endroits presque dépourvus de complots politiques.
C’était l’été, et le vent murmurait dans les herbes, courant comme la rumeur qui parcourait le petit groupe agenouillé. L’un d'eux murmure que la future prêtresse en pleine intronisation est la plus jeune jamais distinguée à ce jour, presque une gamine. C’est une gamine ! s’exclame presque un autre. On murmure, on s’indigne même parfois, que ce ne soit pas une jeune fille servant son dieu depuis plus longtemps qui soit honorée. On murmure que c’est Chahinas la favorite du dieu des ombres, que son accession est trop rapide. Mais les mauvaises langues se taisent lorsque la nouvelle prêtresse se retourne. Elle est très jeune, aucun doute, le grand prêtre derrière elle la dépasse largement, mais son menton est fièrement levé, et elle toise la foule d’une façon méprisante très adulte.
Oui, on comprend enfin pourquoi elle, pourquoi si jeune.
Et pourquoi elle est Chahinas.
Cyradis fut rapidement appréciée par son Dieu qui avait un faible envers les personnes au caractère difficile, d’autant qu’elle possédait un côté révolté et sombre qu’il trouvait attirant et parfaitement adapté à son culte. Elle fut nommée Chahinas, préférée parmi les novices.
Elle possédait également bon nombre de qualités qui aurait pu la propulser rapidement par ses propres moyens au rang de prêtresse, comme l’intransigeance et la ponctualité, malheureusement, son caractère lui valut aussi souvent des problèmes avec les prêtres enseignants, et chacune de ses explosions de colère donnait lieu à des travaux dans le temple, que ce soit pour changer une fenêtre ou réparer un vase. Réparations qu’elle était d’ailleurs tenue d’exécuter elle-même. Son accession au titre de prêtresse fut donc rapide mais dûe uniquement aux faveurs du Dieu. Ce statut lui permit au moins de ne plus avoir à se conformer aux règles d’un ou d’une autre excepté le Grand Prêtre actuel qu’elle espérait bien supplanter un jour. Il y avait l’autorité suprême du Dieu bien sûr, mais cela ne comptait pas. C’était un Dieu ! Et Cyradis avait été conditionnée pour obéir aux Dieux. Ou du moins au sien. Comme tout les favorisés, Chahinas était en but aux jalousies et mauvaises intentions, mais la jeune fille leur résistait parce qu’elle se considérait elle-même comme digne des attentions de son Dieu, et par ailleurs elle le servait avec fidélité et d’une façon exemplaire, elle méritait d’être distinguée !
La jeune novice aurait voulu courir tant elle était nerveuse. Mais on ne court pas dans le temple de la nuit, on marche posément et calmement, surtout quand Dame Hiphinéa surveille…
Ça y est, la novice est hors de vue. Ses pas s’accélèrent, et finalement c’est une course qui résonne dans les couloirs de pierres. Ça y est, c’est la porte. La novice hésite, elle va parler à Atika la Belle, elle ne lui a jamais parlé… Mais le Dieu a demandé, il faut agir. La petite prend son courage à deux mains, et ose un timide coup sur la porte de bois. La voix qui lui demande d’entrer est fraîche et jeune. Pas si terrible. La novice pousse la porte et découvre agenouillée sur le sol une jeune fille brune, le front posé contre les dalles froide. La jeune fille se redresse, et pose le regard dur de deux yeux noisette sur la petite. Une petite qui doit avoir son âge finalement. Mais le nombre des années ne définit pas toujours la sagesse… La novice s’incline, délivre son message, Cyradis la congédie, et enfin elle peut s’enfuir.
Mais une fois sur sa petite couchette elle se demande, elle se demande pourquoi le dieu désire voir sa protégée dans le sanctuaire…
Chaninaz, occupée à prier dans sa cellule, fut animée d’une profonde joie lorsque qu’une novice terrifiée vint lui apporter le divin message qui lui demandait de se rendre au sanctuaire. Le sanctuaire ! C’était un de ces endroits où depuis la perte de son immortalité son Dieu réglait toutes les affaires importantes avec son Grand Prêtre, et seulement lui. Mais le Dieu, bien que lui accordant sa confiance totale par la demande qu’il lui fit, baissa dans l’estime de notre jeune Grecque. Cyradis ne pu s’empêcher de sentir la rancœur naître au fond d’elle. Et le Dieu clairvoyant, loin de s’offusquer de cette manifestation d’indépendance en fut plutôt fier. Il chargea la jeune prêtresse de parcourir la campagne afin de réanimer la foi du peuple envers un de ses dieux mineurs assujettis. Caprice de grand roi sans doute…
Le petit Imaros jouait avec son ami lorsqu’il a vu la Grande Dame. Celle que son dieu surnommait Hedya. Et il murmura à son ami tout ce qu’il savait sur cette grande dame. Que Maman disait qu’elle était trop jeune pour devenir ce qu’elle était, mais que son père disait que leur dieu avait besoin d’elle. Imaros la trouva très belle en tout cas. Elle se tenait un peu en retrait, à droite d’un jeune homme qui observait une fleur. D’ailleurs, le jeune homme parla à Imaros, il lui demanda s'il connaissait le nom des fleurs, et quand Imaros lui dit que non, il sourit, lui dit au revoir et s’éloigna. Plus tard, le petit entendit ses parents se lamenter. Leur dieu était parti, et ils parlaient beaucoup de Bel, Babel…
Cyradis se retrouva à Babylonne après bien des pérégrinations, travaillant dans une petite échoppe proche de la ville haute. La jeune potière est habile de ses mains, et elle façonne sans se lasser des amulettes, des statuettes gracieuses, des vases de cérémonies… Son habileté dans ce domaine est heureuse, c’est la seule façon de survivre ici.
Mais bientôt vient la chute, et elle quitte cet endroit.
Notre maudite se retrouve dans le quartier de la joie, à créer de simples pots pour tous les usages, vendant aux plus démunis et aux plus pervertis. On ne s’attaque pas à elle, tout le monde à toujours eut besoin de récipients, et puis va savoir pourquoi, elle inspire un certain respect. Peu de gens peuvent alors se vanter d’avoir connu le visage de la potière, mais ceux qui en l’ont aperçu répandent des rumeurs : Selon eux la potière est maudite, elle n’est presque pas humaine !
Des rumeurs disent même qu’elle serait fille de dieu, mais tout le monde sait que les dieux n’ont pas d’enfant. Parfois, on murmure qu’elle se nommerait Cyradis, et ne serait pas Babylonienne.
Oui les rumeurs courent, mais ce ne sont que des rumeurs, et tout le monde à besoin de la potière alors…
« Si tu échoues, tu seras maudite, et ta malédiction aura un lien étroit avec l'objet de ta chute.
Si par malheur, cela devait se produire, il te faudra si ce n'est réparer, au moins sauvegarder l'honneur par une vengeance assouvie.
Alors peut-être, ma malédiction ne t'emportera pas complètement.
Ton temps sera compté, quoi qu'il advienne, tu lui es liée. »
Les phrase résonnent dans le crâne de cette jeune fille qui travaille la terre de ses doigts, qui pleure de rage autant que de désespoir. Le Cynanthe est apparu, mais lorsqu’elle regarde ses doigts, les passent sur son visage, elle se voit elle-même, elle se sent elle-même. Elle se souvient :
Il ne s’en tirera pas.
Un autre visage apparaît dans sa mémoire, un jeune visage. Quelqu’un qui peut l’aider, sûrement.
Cyradis se lève, rabat son capuchon sur ses yeux brûlants de haine, et s’éloigne. Le Cynanthe parcourt les rues, être ignoré, misérable, mais fier. Toujours fier.
°Particularité° : A une apparence plutôt exceptionnelle.
Aucune illusion ne fonctionne sur elle, donc, les Védas, les Panhellènes et les Kamiqis n’ont aucune emprise sur elle
°Autre° : Bah elle est maudite quoi!
°Le Rang désiré ° : Cynanthe Enragé
Comment avez-vous connu Ašranum?Toujours ces piafs...
Accueil 
