Néo-Babylone
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Jeu Textuel d'Interprétation Adulte Post-Apo arôme Cyber-punk Fantastique. Avec de vrais morceaux de cyborgs et quelques bouts d'humains mutés. Traces d'anciens dieux. A conserver à l'abri de toute radio-activité. Peut contenir une Tour de Babel.
 
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 Onénorelle d'Yzancour, Voix du Roi

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Onénorelle

Onénorelle



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MessageSujet: Onénorelle d'Yzancour, Voix du Roi   Onénorelle d'Yzancour, Voix du Roi EmptyJeu 20 Sep - 15:51

°Nom et prénom°: Onénorelle d'Yzancour

°Surnom°: "La harpiste sauvage", "La solitaire", "l'Ombre des Murmures de la nuit"... ou plus souvent Onénoril

°Sexe °: Fille

°Âge° : 19 ans

°Âge apparent° : 17 ans

°Origines° : Grecques

°Culte°: Le Dieu grec de la Musique

°Activité° : Harpiste et poète, conseiller de l'ombre



°Description psychologique et Physique° :
Onénorelle a toujours été une fille étrange. Ou plutôt est-elle toujours apparue comme telle. Trop petite, trop menue avec sa silhouette d'enfant anémique et son corps souffreteux et maladif caché par une chevelure aussi fougueuse et bondissante que cette âme qui luit et scintille derrière ses prunelles qui semblent vouloir absorber le monde ou lire à travers les chairs pour mettre à nu le coeur des gens, ces yeux trop grands qui cillent si rarement... Mais outre ses iris couleur lilas, c'est son silence qui par-dessus tout dérange. Car la malingre créature n'aime pas desserer les lèvres pour ne rien dire _quant à savoir quelle est sa notion de ce qu'elle juge une parole valable ou non... on ne saurait rien affirmer. Car les autres n'aiment pas être dévisagés sans qu'on leur livre le détail de nos pensées. Il lui est ainsi déjà arrivé de suivre un individu qu'elle jugeait intéressant juste pour l'observer, sans pour autant se cacher ou l'aborder. Au contraire, elle a en quelque sorte une horreur viscérale des gens doués et brillants, enviant leur éclat, leur talent... comme la jalousie et la frustration de voir un reflet magnifique nous échapper inlassablement, encore et encore...

De l'androgynie propre à l'enfance ses traits sont marqués, comme si son visage était un masque, le miroir de son refus de grandir, son refus de choisir... Pourtant, pour qui sait être attentif, il y a quelque chose dans cet air fragile, ces pomettes trop saillantes et ces joues trop creuses, ces paupières lourdes comme des voiles ombragés sur un ciel de crépuscule et ce petit nez fin d'indéniablement féminin... Féminin ou effeminé? Allez savoir lorsqu'Onénoril fait son apparition. Quoique ces gestes lents et déliés et presqu'inutilement précautionneux, comme une âme qui se meut, qui se meurt dans une enveloppe de cristal ont plus tendance à faire croire à une délicatesse de jeune fille.



Âme rêveuse tombée amoureuse d'un rêve... Onénorelle a toujours fui la réalité pour un monde imaginaire peuplé de fées, de princesses, d'elfes chevauchant des dragons, de petits peuples farceurs... Les yeux dans le vague, quand tous autour d'elle couraient et s'agitaient, enfant sauvage qui abolissait les visions matérielles pour une existence éthérée en accord avec sa nature désincarnée de fantôme malingre et diaphane, mal à l'aise dans cet univers concret, dans ce corps tangible, la jouvencelle a toujours été la 5ème roue du carosse qui veut s'éloigner des chemins tout tracés pour s'évader en une course folle dans les sous-bois où croissent en secret sous les vertes ramures des arbres des êtres sortis de boîtiers de merveilles. Hélas, il est devenu si douloureux d'espérer encore. Cela fait si mal lorsqu'on sait par avance que nos attentes seront déçues... Et puisque c'est la réalité qui lui a apporté ce Mal, elle la fuit et a adopté depuis sa plus tendre enfance un comportement autistique qui pousse d'autant plus les autres à la rejeter pour sa différence. Cercle vicieux, car cette solitude la pousse d'autant plus à se retrancher dans son cocon bienfaisant et sécurisant de chimères, à s'éloigner toujours plus irrémédiablement de cet alentour trop brillant auprès duquel elle fait pâle figure. Si seulement quelqu'un avait réussi à voir au-delà des apparences, percer ses défenses... si seulement quelqu'un eût chercher à l'aimer et la comprendre... Sans doute la demoiselle se serait-elle épanouie sous cet elixir de baisers enchanteurs.


°Histoire° :
Mon coeur gémit et tremble ainsi qu'un buisson d'épine malmené et supplicié aux vents hurlants du souvenir qui l'agitent et brisent ses rameaux. Mon esprit n'est plus qu'une terre stérile engloutie sous l'océan de ma solitudes de larmes brûlantes, ces pleurs taris de mes yeux qui depuis des années n'ont plus rougis d'avoir trop pleuré. Je parcours le monde en silhouette vague et anonyme, invisible comme la douceur poignante et amère d'un enfant qui expire dans les bras de sa mère, ce monde qui m'arrache sans cesse de nouveaux douloureux gémissements inaudibles telle une fleur qui voit éparpillés ses pétales ensanglantés pour satisfaire la lubie d'un amour éphémère et qui n'a plus même la force ou le pouvoir de murmurer un reproche. Déchirée, écartelée, il me semble qu'on fouaille dans mon sein pour mieux en extirper toute parcelle de vie, que l'on remue mes entrailles à la recherche d'un quelconque nourrisson puis l'on me laisse crever, seule, sans même une foule pour rire du pathétique spectacle d'une créatrice de songes à l'agonie. Et toujours mes yeux sont secs et affreusement, irrémédiablement grands ouverts, car il me semble entrevoir le rictus hideux de la Faucheuse venue me délivrer ou m'achever, qu'en sais-je... Là, tapie dans chaque recoin obscur, qui me sourit, ironique, tel un monstre fugitif prêt à bondir derrière un passant, qui m'arrache un nouveau râle à chaque bouffée d'air, qui hante mes paysages éveillés et met mes espoirs à l'agonie... Ce regard fixe qui ne cille pas lors même qu'il voit la trame de cauchemards se resserrer autour de ma carcasse. Oh, cette carcasse! Comme je la hais! Si faible, qui lorsque je respire semble produire des râles sifflants et aigus de nouveau né asphyxié, si frêle que l'on me prend pour une enfant ou un garçon travesti. Savez-vous seulement ce que c'est que de se sentir suffoquer, avoir l'impression que nos poumons ne peuvent contenir assez d'air, sentir ses jambes vaciller sous le poids de son corps? L'on marche, et au bout de quelques pas, le sol se dérobe, une impression fugitive de vide vous happe et un instant plus tard, le sol est tout contre vous comme le corps avide d'un amant qui vous attire, vous dévore, tandis que les regards de pitié vous donnent envie de disparaître, vous enfoncer au travers cette terre qui appelle à elle tout le poids de cette enveloppe à la fois trop chétive et trop lourde, vous réfugier dans ce ventre rond de Gaïa, loin des regards, loin des autres, loin de leurs jugements... Recroquevillée.

Mon organisme est tel le boulet enchaîné autour de ma psychée prisonnière, trop consciente de sa piteuse situation, cette sinistre mascarade où je tiens le premier mauvais rôle... Mais elle a déjà cessé de se lamenter. Car je n'ai plus rien à espérer...

Rien...

Voilà ma vie: un maudit néant abyssal que même mes rêves ne peuvent plus combler. Je suis une ombre: l'ombre des sourires, l'ombre du bonheur que les gens affichent impunément _mais pourquoi s'en priveraient-ils juste parce que je suis là?_ l'ombre des gens beaux, forts, bien portants... Je pourrais crever là, sous leurs yeux, que cela ne ferait absolument aucune différence. Je crois bien que c'est l'une des seules pensées, cette impression de ne pas exister aux yeux des autres, ne pas être vu ni entendu, qui arrive encore à me tirer des rictus hargneux de bête acculée et faire naître en moi un sentiment d'injustice, de rage et de colère. Car au fond, je les hais tous ces gens qui ont droit à l'amour, la joie, la sérénité... qui ont droit à la vie... Oh mon dieu, qu'ai-je fait pour mériter cela?

"Je suis une solitaire..."
Ces mots... ils me hantent, il résonnent, inlassablement, dans mon esprit tourmenté, comme une pierre aiguisée qui fait mal, si mal, qui ricoche sur cette onde pour tout autre fluide et impassible, insignifiante et lisse... ils rident sa surface, et je frisonne et je tremble en songeant à tout ce que j'ai perdu. Les autres jugeaient que je n'étais rien, et j'ai accepté de n'être rien, je suis devenu... rien. Cette vie inutile, cette lueur qui ne brille que pour elle seule, qui subit et accepte sans broncher... La cruauté, le dédain ou la violence. L'océan qui voit les déchets des hommes plonger dans sa chair liquide et s'échouer au fond de ses entrailles pour ternir un peu plus son éclat, ce reflet éphémère qui pourtant ne scintille que si rarement... si peu. J'ai accepté les volontés de mes parents car moi-même je n'avais plus de volonté... J'étais juste une marionette, la marionette de leur ambition insatiable, de leur soif de pouvoir qui les mena vers Babylone à la suite de leur Dieu... Les enjeux et les conflits qui secouent et ébranlent le monde ne me concernent pas, comme si, à présent que je l'accepte, il ne m'appartenait plus d'y vivre. J'ai été éduquée pour devenir le jouet dénué de conscience qui obéit sans sourciller, et pourtant ma conscience s'est aiguisée. Paradoxalement, plus je percevais et analysais avec justesse ce qui se tramait, moins j'aimais à m'impliquer. Alors, au fil du temps, au fil des notes, j'ai préféré fuir, glisser hors des cour pour jouer à la lumière de la lune, cet astre apaisant qui m'est cher, aller conter à la nature ses propres charmes.

Qu'est-ce qui attira en moi cet homme étrange, lors de cette nuit d'exil où je quittais les fastes et le luxe d'une fête pour cette intimité, cette osmose tant aimée avec un univers fait des murmures de Zéphyr dans les arbres...? Il est pour moi le père que je n'ai pas eu, mais je ne veux pas... j'ai peur, j'ai si peur de m'attacher à lui, alors que la folie le dévore, le guette à chaque instant, comme un rapace convoite une charogne... les restes de sa raison défaillante. C'est un homme bon, mais lui aussi est hanté, et ses fantômes font ployer chaque instant un peu plus cet esprit sagace et perspicace, intelligent et lucide... Il est comme un écho à la plainte de mes mélodies, nous sommes tour à tour le cygne qui expire et sublime sa mort dans un chant et le berceau de fleur qui recueille son corps gracieux, épouse les formes de ses blanches plumes et coiffe sa tête endormie au bout de ce long cou alangui d'une couronne végétale. Sans un mot, avec cette compréhension muette de deux âmes qui se savent soeurs dans la douleur, il a pris ma main trop petite et trop fine dans sa main puissante d'homme et m'a adoptée. Alors j'ai découvert le sentiment de loyauté, et ai décidée de servir ce roi qui m'intrigue et m'apaise. J'ai été formée à devenir sa Voix, faire attention au moindre murmure, aux discussions anodines alors que je joue innocemment de la harpe, influencer la plèbe aussi bien que les courtisans au travers mes poèmes... tous courent après le pouvoir, mais tous oublient le pouvoir des mots allié à celui de la musique, alors que, sur les traces d'Orphée, j'utilise le seul don que m'aient accordé les Dieux et me fait messagère et messager. Messagère aux yeux de la cour du monarque, harpiste royale anodine... messager, troubadour errant, lorsque je parcours les rues et profite des faibles défenses des esprits des humains ivres regroupés dans les tavernes pour leur faire emprunter des chemins de réflexion insoupçonnés, instiller en leur coeur le respect et l'amour qu'il se doit pour leur royaume et celui qui le dirige depuis sont trône, entre les délires où l'attirent les limbes de sa démence.




°Particularité° :
De par son organisme trop frêle et fragile, Onénorelle doit particulièrement faire attention à tout ce qu'elle entreprend et à son environnement sous peine de se blesser ou tomber malade. En dehors de cela, son seul atout physique réside dans l'agilité de ses doigts qui permet à son talent d'interprète de pleinement s'exprimer. Elle a autrement plus de mal lorsqu'il s'agit de se faire entendre, son timbre fluet et léger ne couvrant qu'à grand peine toute l'étendue d'une salle silencieuse, alors je vous laisse imaginer pour une taverne embraillée. Quelle ironie, n'est-ce pas... pour la Voix du Roi?

°Autre° :
Elle considère Kudur Enlil comme son père, et ce dernier lui fait un peu retrouver, petit à petit, la confiance en elle-même qui lui manquait tant pour s'épanouir... peut-être un jour parviendra-t-elle à se considérer et considérer son existence comme précieuse et importante... Peut-être... mais ce jour ne semble pas prêt d'arriver.


°Le Rang désiré ° : La Voix du Roi


Comment avez-vous connu Ašranum?
Par Huran
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Syriän
Fondateur - Déviantarbre Carnivore - Actualiiiiiiiiise ! - Dans son cul, cul cul
Syriän


Signalement : Mâle d'environs 12 ans pour 1m50 et 41 kg, des cheveux bruns souvent en pétard, une peau cuivrée, des yeux vert de chrome particulièrement perçant. En bonne santé habitué aux grands "airs" et à la course. Toujours débraillé, nageant dans des vêtements trop grands.
Fonction : Nan, tu VEUX PAS savoir.

Identité
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MessageSujet: Re: Onénorelle d'Yzancour, Voix du Roi   Onénorelle d'Yzancour, Voix du Roi EmptyLun 24 Sep - 18:20

Élégance de la fiche comme toujours, un personnage à la fois très fragile et d'une force terrible qui nous serre le coeur,
Il est certain, que nous aurons plaisir à vous lire plus encore. :)

Bienvenue donc, Onenorelle.

Et Fiche validée, évidemment Wink
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http://cypherx.deviantart.com/
 
Onénorelle d'Yzancour, Voix du Roi
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