Néo-Babylone
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Jeu Textuel d'Interprétation Adulte Post-Apo arôme Cyber-punk Fantastique. Avec de vrais morceaux de cyborgs et quelques bouts d'humains mutés. Traces d'anciens dieux. A conserver à l'abri de toute radio-activité. Peut contenir une Tour de Babel.
 
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 [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant

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Len Sa'Onserei

Len Sa'Onserei


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MessageSujet: [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant   [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant EmptyDim 30 Mar - 0:05

Voilà une première version de ma fiche, il faudrait encore que je rajoute mon histoire, mais avant tout, si quelque chose ne convient pas, dites le moi de suite (essentiellement au niveau de la particularité je pense Embarassed) ! Sachant que mon perso est originaire du Japon, pour plus de crédibilité j'ai essayé de me renseigner un max sur la culture, l'ambiance, toussa toussa, mais bien sûr si quelque chose n'est pas logique (vu qu'apparemment nous avons une pro ici ^^), expliquez moi et je modifierais en conséquence ... Désolée d'avance si j'ai fait une bourde Embarassed (si ça se trouve j'en ai fait une rien qu'en postant ma fiche à moitié finie), et daignez me pardonner ^^ ...

°Nom et prénom°: Len Sa'Onserei

°Surnom°: Euuh ... Fleur de Lotus XD ... Non plus sérieusement, aucun surnom connu.

°Sexe °: Masculin

°Âge° : 22 ans

°Âge apparent° : Entre 20 et 25 ans

°Origines° : Natif d'une des iles du pays du Yamato, Empire du Soleil Levant.

°Culte°: Croyance mitigée envers Issa Me. Lui voue un culte sans pour autant être fanatique. Ne l'ayant à priori jamais rencontré, il reste dubitatif sur la véracité du fait que les Dieux, gardant de puissants pouvoirs bien qu'ayant perdu leur immortalité, marchent désormais sur Terre aux côtés des mortels.

°Activité° : Acteur de Kabuki itinérant (sorte de Chanteur-Musicien-Danseur).

°Description Physique et traits de caractère° : De belle stature sans être immense, Len possède un corps souple, telle une liane, tout en finesse ainsi qu'en agilité. Son visage avenant se pare de deux prunelles de couleur indéfinissable, oscillant entre le brun et doré, véritables reflets de son âme, d'un nez aquilin, et de deux lèvres fines, promptes à se parer d'un pâle sourire des plus fantômatique et énigmatique pour qui ne sait pas le déchiffrer. Le plus étrange chez lui reste son abondante crinière rouge carmin, lui tombant à peu près jusqu'au reins, crinière qu'il porte la plupart du temps de façon lâche, bien qu'ornementée de quelques tresses retenues par des perles d'argent. Comme la plupart des gens de son peuple, sa peau porte un très léger hâle doré, contrastant avec la flamboyante couleur de sa chevelure. Ses mains, quant à elles, portent de longs et fins doigts, habitués au maniement du sabre comme à celui des instruments de musique ou du pinceau, et sont prolongés par de solides mais souples poignets. Son poignet gauche en particulier porte un ensemble de bracelet d'argent et de perles rouges, sur lesquels sont gravés (ou du moins, sur le plus large) le kanji représentant son prénom, ainsi qu'une fleur de lotus. Ce bijou lui a été offert par son père, et il le garde donc précieusement comme seul souvenir de sa famille.

Caractériellement, Len est un jeune homme extrêmement calme, peu porté sur l'emportement. Son esprit n'en reste toutefois pas moins vif et son intelligence pas moins aiguisée. Les longues années passées au service de sa maitresse, la vieille et étrange prêtresse avec qui sa mère avait passé un pacte bien avant sa naissance, lui ont appris que, même si son esprit se refuse à accomplir certaines choses, son corps lui, se doit d'obéir, afin d'éviter que des maux supplémentaires ne s'abattent sur lui. Il peut ainsi penser une chose, en être intérieurement convaincu, et en prononcer une autre. Cela ne sera pas un mensonge à ses yeux, mais juste un moyen comme un autre de se protéger. Bien que profondément rêveur et mélancolique, Len est doté d'une volonté de fer ; véritable battant, il n'abandonne jamais tant qu'on ne lui a pas prouvé que c'était impossible. Plutôt désintéressé dans son attitude, assez solitaire et toujours un peu méfiant, il n'hésitera pourtant que rarement à faire ce qui lui paraît bon et juste, comme aider une personne qui en a vraiment besoin ...

°Extrait ou brève d'histoire et mise en situation° :

Depuis près d'une demi lune, un nouveau sujet de discussion s'est fait sa place dans les murmures et ragots du peuple de Babylone. Qui est donc ce nouvel étranger, qui parcourt les rues de la cité, alternant démonstrations habiles au sabre et mélodieux récitals de chants, inmanquable avec sa somptueuse chevelure ? Une crinière au moins aussi étrange que le personnage en entier, car d'une couleur des plus inhabituelles, rouge, et bel et bien rouge, approchant la teinte du sang. Serait ce, comme le racontent les rumeurs, un de ces Dieux déguisés, marchant parmi les mortels ? Tous chuchotent les plus extravagantes explications sur lui, l'observant et le désignant du doigt sur son passage.

Certaines fois, quelques pièces, lâchées par ceux qui peuvent se le permettre, tombent à ses pieds, traversant le cercle de curieux attroupés là.
Un bien curieux sourire flottant sur ses lèvres, il lui arrive d'autres fois de défier dans un combat amical ceux qui souhaitent s'y essayer.
Ou bien il reste assis là, en tailleur, dos au mur, les yeux mis clos, ignorant du monde qui l'entoure, et laissant sa voix porter ses émotions, de façon si touchante, si juste, qu'on ne peut que se sentir envahi par elles...
D'autres fois, encore, on peut le voir, immobile dans l'ombre, silencieux mais attentif à ce qui l'entoure.
De très nombreuses fois enfin, lorsque les questions sur lui, sur sa vie passée, sur sa nature, se font trop pressantes, son doux visage se renferme, et il se détourne prestement, disparaissant en quelques minutes dans la foule, ou l'obscurité bienheureuse d'une ruelle, aussi inssaisisable qu'un animal apeureux.
De tous les commérages, un bien particulier ressort : Il doit sûrement avoir fait tout ce voyage pour la fameuse tour de Babel. A la fois joyau précieux de Babylone, artefact aussi mystérieux que désiré, et parfois haïs, Babel la Maudite se dresse au coeur de la ville, ses cimes se perdant dans l'immensité céleste.

Mais, tout bien considéré, l'homme que vous avez présentement devant vous, acculé dans son dernier refuge, et pourtant patiemment assis sur un large coussin de sol, ses longues mains reposant sur ses genoux, l'expression neutre bien qu'imperceptiblement douloureuse, vous paraît des plus humains. Un peu sauvage peut être, mais un Dieu, non, bien qu'il ne manque pas de prestance, il n'en a pas l'aura. Tandis que vous l'étudiez, hésitant à prendre le premier la parole, il vous rend votre regard, calme et paisible, bien que quelque chose d'indéfinissable ombre son regard brun-doré. Un calme qui n'est pas sans vous évoquer celui du terrible scorpion des sables, dont la soudaine détente foudroie littéralement ses proies sur place. Alors, que vous vous demandez si vous avez bien fait de céder aux insistances des votres, pour aller lui parler, l'homme brise enfin le silence.

« Alors, mon histoire vous importe-t-elle donc tant que cela ? »


Votre peur s'envole tandis que ses paroles résonnent en écho dans votre esprit. Sa maitrise de la langue est légèrement hésitante, associée à un accent prononcé, mais mélodieux, rendant les syllabes curieusement coulantes, fluides ... Et le pâle sourire qu'il vous adresse -fatigué ? Ou peut être bien résigné- le rend soudainement attachant à vos yeux. Comme si l'animal exotique, sauvage et méfiant, s'était enfin laissé approché, à force de patience, pour vous laisser le contempler. Vous jetez un coup d'oeil discret à la tasse remplie qui repose sur la table basse devant lui, soudainement assoiffé, mais il remarque votre manège, et comme pour appuyer les paroles qui suivent, en boit une gorgée. Vous ne parvenez pas à déterminer le liquide qui l'emplit. Du saké, peut être, cet alcool de riz qu'affectionnent les gens de son peuple ?

« Je vous en servirais bien, mais croyez moi, je ne pense pas que cela vous plairait. Cette boisson n'est destinée à être bue que par moi, je le crains ... »


Pourquoi cette soudaine accentuation de l'ombre de douleur dans son regard ? Serait il malade ? Tout bien regardé, sa peau, malgré son hâle doré, vous paraît quelque peu pâlichonne ... Peut être est ce pour cela que, dès son arrivée, son choix s'est vu porté sur la pagode Kamiki, pour y chercher refuge et hébergement. Peut être que, finalement, il n'est venu à Babylone que dans le but de prier Issa Me de le guérir ? Mais cette explication vous paraît plutôt bancale. Peut être un peu pâle oui, mais encore vigoureux, une flamme vivante brillant encore derrière cet étrange voile d'ombre. De plus, il ne vous semble pas, pour autant que vous en sachiez, que la guérison fasse partie des pouvoirs du Dieu Kamiki, ni d'aucun de ses suivants ... Quel terrible secret cache-t-il donc, et en quoi cela peut il être bien lié à cette étrange boisson ? Finalement, vous vous décidez à vous jeter à l'eau, dans l'espoir que le récit que vous êtes venu lui demander vous éclaire.

« C'est qu'on est tous très curieux de savoir d'où vous v'nez ... C'est pas tout les jours qu'on reçoit des gens du pays du Yamato, vu comme le voyage est long ! Pis, vous savez, 'vec vos ch'veux, là, vous passez pas inaperçu ... Et comme à chaque fois que quelqu'un vous pose la question, vous vous enfuyez ... On voulait ... Enfin ... Vous comprenez quoi ... »


« Et si je refusais ? Que feriez vous ? J'imagine que je recevrais la visite d'un des votres sous peu, encore et encore, jusqu'à ce que je cède ? »

Il pressa douloureusement une main sur ses yeux, soupirant doucement, vous rendant presque honteux d'abuser de la patience de cet étranger.

« N'est-ce pas un odieux chantage auquel je me vois encore une fois confronté ... »

Il releva alors brusquement le regard, plongeant avec une intensité un peu effrayante ses prunelles brun-dorées dans les votres.

« Très bien. Ne serait-ce que pour avoir la paix, je vais vous conter mon histoire. Libre à vous de la colporter partout dans la ville, il est inutile de vous l'interdire étant donné que je finirais quand même par la retrouver déformée d'ici moins d'une lune ... Mais je vous préviens ... Si l'un des votres revient m'importuner avec cela, je crains fort qu'il ne se retrouve dépourvu de langue à son retour vers vous ! »


Un coup d'oeil aux deux sabres reposant sagement à côté de lui, l'un long et l'autre court, mais tout deux redoutablement aiguisés, vous suffit à vous convaincre qu'il ne plaisantait pas. Tout en déglutissant nerveusement, votre peur ravivée -l'animal de la métaphore précédente venait de vous rappeler aimablement qu'il possédait des crocs et des griffes-, vous hochez rapidement la tête, n'osant pas ouvrir la bouche.

« Je vois que vous m'avez compris. Nous pouvons donc maintenant discuter entre gens civilisés, n'est ce pas ? Bien ...

Mon histoire démarre il y a de cela environ 23 ans, dans le lontain pays du Yamato ... »


°Particularité° : Son chant est capable de faire apparaitre des sensations (des émotions essentiellement) dans l'esprit des gens qui l'entendent, dans la mesure où ils sont réceptifs. Effet se maintenant tant que le chant dure, et se dispersant progressivement à sa fin. Certaines personnes ne sont pas affectées par son don, et bien que Len ne sache pas exactement pourquoi, il suppose qu'il doit exister une manière (consciente ou inconsciente) de se protéger contre les sensations induites (outre le fait de se boucher les oreilles, bien sûr).

°Autre° : Hum, rien à préciser, sinon joli fofo, ça fait un moment que j'en cherche un comme ça, sans en trouver un totalement à ma convenance ! Je ne sais pas si j'aurai beaucoup de temps pour jouer sur Ašranum (sachant que je gère mon propre fofo en parallèle), mais je ferais au mieux, dans la mesure de mes possibilités, pour honorer mes engagements, promi !

°Le Rang désiré ° : Euh ... Je ne sais pas très bien (pas d'idées ^^) ... Peut être Âme Mélancolique ^^'' ?

°Le crédit de votre/vos avatar/image° : Heise Jinyao, au talent indéniable pour dessiner les "bishis" drunken . Et aussi Wen M. l'auteur des images de la série Anima, qui fait de sublimes katanas :love: ...

Comment avez-vous connu Asranum ? A la fois par le Cercle des Huit (j'ai vu Hurañ trainer là bas, oui oui je dénonce), et par From Hell.


Dernière édition par Len Sa'Onserei le Sam 19 Avr - 12:32, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant   [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant EmptyMar 1 Avr - 20:02

Hop hop hop, première partie de mon histoire postée ! La deuxième partie, à suivre très bientôt, j'espère la finir assez vite ^^ ! Je sais que ça vous laisse sur votre faim, que vous vouulezzzz savoir la suite mais ... Non. Il n'y a que moi qui la connaisse, et vous pourrez toujours me torturer, elle est bien scellée dans mon esprit, mouahaha.

Ceci n'est qu'une introduction contenant la mise en situation du perso ... L'histoire en elle même, encore à venir, sera contée à la première personne donc, mais je jouerais à la troisième personne. Je m'essaye à différents points de vues littéraires, c'est intéressant ^^ ...

Si la particularité convient, je vous remercie infiniment, ô grand emplumé suprême. Je suis également très contente de ma venue, j'ai hâte de jouer Len (mon premier perso mâle depuis 4 ans de RP What a Face ), qui me plait de plus en plus au fur et à mesure qu'il prend vie sous mes doigts ^^ ! N'est il pas attachant, hein, dites (qui a osé dire non ?) ...? Il le sera encore plus (j'ai bien entendu "ou pas" ?), une fois l'histoire achevée, j'espère ...

Ah, et remarque subsidiaire, il est possible qu'il reste des fautes d'orthographe, je me suis relue, mais comme je n'atteints pas encore la perfection, il est possible qu'il en reste What a Face . Si c'est le cas, pardonnez moi ^^ ...

Wala, wala ... Neutral
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MessageSujet: Re: [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant   [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant EmptyMer 2 Avr - 20:44

Euh, je double-poste contrainte et forcée, parce que mon premier message dépasse la limite autorisée :bouh: ... Donc voici la suite de mon histoire ... Si elle est trop longue, encore désolée, j'ai du mal à faire court ^^" ...

PARTIE I : De la conclusion d'un pacte.


« ... Dans la maisonnée du Puissant Seigneur Kuroyi Sa'Onserei, par un tiède jour de printemps. Dans l'espoir de forger une alliance durable avec un Seigneur voisin, après des années de guerre sans merci, Kuroyi avait décidé de lier sa famille avec la maison rivale, en unissant son fils ainé, Lanokota, avec la fille cadette de cette dernière.

La promise, Dara, une belle jeune fille gracile d'à peine 17 ans, aux allures de biche effarouchée, n'avait, bien sûr, pas son mot à dire dans ce mariage arrangé selon les coutumes ancestrales, et se devait donc d'épouser l'homme que son père lui aurait choisi, afin de faire honneur à sa maison.

Dans la maisonnée de Kuroyi se trouvait, comme il se doit, une multitude de domestiques, de plus ou moins haut rang, de l'Intendant du domaine jusqu'aux esclaves, et plus précisemment une jeune servante, ambitieuse et mécontente de son sort, même si elle se cachait bien de le dire, prénomée Liyan. Ma mère.

Eprise du fils ainé de la famille depuis son plus jeune âge, son coeur s'emplit d'un grand froid lorsqu'elle apprit le mariage qui aurait bientôt lieu. Lanokota tardant à se marier, Liyan se voyait fréquemment, dans ses rêves les plus fous, enfin remarquée par le jeune seigneur, qui lui avouait son amour secret pour elle. Bien que lucide sur les chances que ce fantasme se réalise, elle ne parvenait pas à se résigner à voir le fils de Kuroyi lui échapper. D'autant que, d'après les commérages en cours dans les communs, la promise était d'une beauté aussi rare et fragile que celle d'une rose. »



Alors que l'homme s'interrompt pour boire une gorgée de son mystérieux liquide, vous restez suspendu à ses lèvres, hypnotisé par le rythme de son récit et l'harmonie de sa voix.


« Ma mère, donc, ne parvenait pas, malgré tout ses efforts, à se faire à cette idée. Alors que le désespoir menaçait de l'envahir et de lui faire perdre la raison, la rumeur lui parvint, qu'une très ancienne prêtresse avait été bannie de son temple pour sorcellerie, et s'était réfugiée dans les bois non loin de la frontière ouest du domaine de Kuroyi. Liyan eut alors soudainement l'intuition que cette femme était peut être sa dernière chance, et que la rencontrer était son destin. Pourquoi la rumeur lui serait elle parvenue dans ce moment de crise sinon ?

Prétextant une visite à sa famille, elle se mit donc en quête de l'Exilée, telle qu'on la surnommait à l'époque. Après de long jours de recherches vaines et infructueuses, un bucheron, qui l'avait accueillie pour un repas, lui indiqua enfin qu'une vieille femme s'était installée, il y avait de ça quelques semaines, dans une clairière au coeur même de la forêt.

Remerciant alors chaleureusement le bucheron, Liyan rassembla ses dernières forces, pour se rendre dans la direction indiquée, pour aller à la rencontre de son destin, comme elle se plaisait à dire. Et effectivement, cette rencontre bouleversa sa vie, puisqu'elle mena directement à ma conception. »


Tandis que l'étranger devant vous se tait, sa voix se réduisant à un murmure sur ses derniers mots, vous restez silencieux, n'osant bouger le moindre muscle de peur de briser la magie de l'instant. Plusieurs secondes s'écoulent alors que vous attendez impatiemment qu'il poursuive, car malgré les explications, vous ne comprenez pas vraiment le lien, apparemment logique, entre la rencontre de la sorcière et la jeune femme. Lorsqu'il remarque votre regard insistant, un pâle sourire joue un instant sur ses lèvres, comme s'il se délectait de votre incompréhension.


« Ma mère trouva la vieille prêtresse confortablement installée, bien que de façon un peu rustique, dans une petite grotte à la lisière de la clairière. Un simple pan de fourrure épaisse en bouchait l'entrée, tandis que depuis une ouverture dans le plafond de la caverne, s'échappait la fumée d'un feu. D'abord hésitante au début, Liyan prit son courage à deux mains, et pénétra dans l'antre de l'Exilée. L'intérieur était étrangement aménagé, le sol recouvert d'épais tapis, et les murs porteurs de nombreuses étagères, elles même couvertes d'objets insolites. La plus longue, directement en face de l'entrée, portait une série de miroirs polis soigneusement alignés, de différentes formes, et différentes qualités.


Sans s'émouvoir, comme si elle avait prévu la venue de ma mère depuis bien longtemps, la vielle femme arbora un sourire édenté, et lui indiqua d'un signe de la main de s'assoir devant elle.

''Alors, mon enfant, puis-je savoir ce qui t'ammène chez la vieille Sakawa ?''


Prenant une profonde inspiration, qui lui arracha d'ailleurs une toux vu la lourde fumée qui envahissait les lieux, Liyan réussit on ne sait comment à croasser une réponse à la question fatidique.

''On m'a dit que vous pourriez peut être m'aider. Vos connaissances sont vastes, et couvrent, d'après les rumeurs, des domaines auquels les humains normaux sont peu habitués. Je ... Je voudrais attirer sur moi l'attention de quelqu'un ...''

La prêtresse grimaça alors un vague sourire amusé.

''Un homme, hein ? Laisse moi deviner, il est beau, noble et puissant, et toi tu n'es qu'une misérable servante, auquel il n'accorde pas plus d'intéret qu'il ne ferait pour un meuble ? La vieille Sakawa devrait pouvoir arranger cela ... Mais avant tout, comme toutes choses en ce monde, cela a un prix. Et je dois savoir si tu es prête à le payer.''


Liyan s'empourpra d'abord violemment, tant la prêtresse avait vu juste, baissant les yeux sur ses mains qu'elle tordait l'une contre l'autre, avant de répondre à voix basse :

''Tant que vous ne me demandez pas mon âme comme payement de vos services, je vous donnerais tout ce que vous me demanderez.''


Sakawa éclata alors d'un grand rire grinçant, s'esclaffant comme si les paroles de ma mère avaient été la chose la plus drôle qu'il lui avait jamais été donnée d'entendre. Vexée par l'hilarité soudaine de l'Exilée, et un peu honteuse, Liyan se raidit, et se leva, comme pour s'en aller, mais la prêtresse l'arrêta d'un geste.


''Allons, allons, mon enfant, rassieds toi donc. Je ne voulais pas te fâcher. Je trouvais simplement amusant l'idée que tu penses que je veuille de ton âme. Qu'en ferait une vieille femme comme moi ? Non, il ne s'agira pas de ton âme, mais de quelque chose de bien plus précieux. Es-tu prête à entendre le prix ?''

Ma mère hocha la tête en silence, tendue, s'attendant au pire. Qu'est ce qui pouvait bien être plus précieux qu'une âme, se demandait elle ?


''Bien ... Si tu conclues ce pacte avec moi, en échange de l'aide que je t'apporterais, et lorsque je te le demanderais, tu devras me donner un de tes enfants. Souviens toi bien de cela, et même si les années passent, ne croies pas que Sakawa t'as oublié.''


Tremblante, Liyan se rassit, et le pacte fut alors scellé par le sang, engageant jusqu'à l'honneur de la jeune servante si jamais il se trouvait brisé, ou que les termes du contrat n'étaient pas respectés.


''Verse cette potion dans la boisson de ton doux Seigneur, mon enfant, et ensuite, assure toi bien d'être placée de façon à ce qu'il puisse te voir. Alors, une fois que son regard aura accroché le tien, plus rien d'autre n'existera pour lui. De femme, il ne voudra et ne désirera plus que la jolie Liyan. Il oubliera jusqu'à sa promise ...
Tu as bien compris ? Oui ? Alors maintenant va, et souviens toi de la vieille Sakawa, ainsi que de ta promesse.''


Bien sûr, l'étrange potion de la prêtresse fit l'effet promi, et par ce tiède jour de printemps, lorsque le regard du fils de Kuroyi se posa sur la servante, humblement agenouillée à côté de la cloison amovible, au fond de la pièce, un tout aussi étrange sentiment s'empara de lui. Et, passant devant sa promise sans un regard pour elle, Lanokota s'empressa de relever la jeune Liyan dans son kimono gris, criant haut et fort à son père éberlué que c'était elle qu'il voulait épouser.

Intérieurement triomphante, ma mère se montrait timide, les yeux baissés devant son Seigneur, ainsi qu'il le fallait.

Kuroyi, mon grand-père donc, eut beau expliqué à son fils que ce n'était pas convenable, argumentant l'importance de l'alliance entre leur famille et celle de Dara, Lanokota n'avait d'yeux que pour Liyan. La proposition de faire de la jeune servante sa maitresse, sa concubine, tout en épousant quand même Dara, ne fit que renforcer la détermination du jeune homme, au grand dam de son père.

Je ne sais pas exactement comment cela se termina, si ce n'est que mon père, Lanokota, épousa finalement Liyan, ainsi que l'avait prédit la vieille Sakawa. C'est donc ainsi, comme je le disais, que moi, Len, et ma soeur jumelle Isahira, furent conçus, le soir des épousailles ... »



Presque bouche bée devant cette histoire invraisemblable, vous jetez maintenant un regard neuf sur l'homme assis devant vous. Soudain sa crinière éclatante ne vous parait plus si étrange, vu les circonstances de sa naissance ... Quand la magie était impliquée d'une quelconque façon, qui savait ce qui aller bien pouvoir en ressortir ... ?


Dernière édition par Len Sa'Onserei le Mar 22 Avr - 21:38, édité 1 fois
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Syriän
Fondateur - Déviantarbre Carnivore - Actualiiiiiiiiise ! - Dans son cul, cul cul
Syriän


Signalement : Mâle d'environs 12 ans pour 1m50 et 41 kg, des cheveux bruns souvent en pétard, une peau cuivrée, des yeux vert de chrome particulièrement perçant. En bonne santé habitué aux grands "airs" et à la course. Toujours débraillé, nageant dans des vêtements trop grands.
Fonction : Nan, tu VEUX PAS savoir.

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MessageSujet: Re: [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant   [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant EmptyJeu 3 Avr - 6:45

Wouw eh beh, ça nous fait effectivement une sacrée quantité !
Tu n'es pas obligée de tout nous dire, tu peux aussi en laisser pour "en jeu", c'est toi qui voit :)
Surtout que dans le domaine historique, vaut mieux rester dans l'vague, d'ailleurs tu m'as donné une idée (et du boulot en plus pour la développer aïe aïe aïe).
Ne pas oublier que concrètement par rapport à aujourd'hui, Asranum se situerait vers -1200 et quelques avant Jésus Christ Wink

J'ai supprimé mon message précèdent, et lorsque ta fiche sera achevée, un admin terminera le nettoyage, histoire qu'il n'y ait rien d'autre que l'histoire concernant ton personnage.

Un des piafs te fera probablement quelques remarques sur l'avancée de ta fiche (un de ceux plus au courant que moi sur le Japon, mon truc c'est plus la Chine Wink )

Vivement la suite ! :)
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MessageSujet: Re: [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant   [A FINIR] Len Sa'Onserei, Japonais Acteur de Kabuki Itinérant EmptyMar 22 Avr - 21:36

PARTIE II : Où il s'agit de tenir sa promesse - Les années d'apprentissage.


« Lorsque Liyan, donc, notre mère, accoucha de non pas un, mais de deux enfants en pleine santé - dont un garçon ! - et ce sans mettre gravement en péril sa vie, de grandes réjouissances furent organisées. Cette union n'était peut être pas une si mauvaise chose, finalement, car les Kamis devaient l'avoir bénie, au vu de ces deux beaux enfants offerts à la famille du Seigneur Kuroyi. Cela eut le mérite de faire taire, au moins pour un temps, ses détracteurs.

Voilà comment commença notre vie. L'héritage de la famille était assuré, et si je ne survivais pas à mes premières années au cas où les Kamis (ces entités divines habituellement vénérées par les shintoïstes, et par extension par notre famille) décidaient de reprendre le don qu'elles avaient fait, il resterait toujours ma soeur à marier, pour solidifier la position politique rendue précaire. C'est dans cette optique que nous fûmes élevés. Isahira pour devenir une bonne maitresse de maison et une épouse parfaite, et moi pour devenir l'héritier de la famille Sa'Onserei lorsque mon père rejoindrait l'au delà, à la fois la fierté et le fleuron de notre maison.

Si la rumeur veut que les jumeaux soient, dès leur plus jeune âge, très attachés l'un à l'autre, réunis par d'intengibles liens, et partageant une entente quasi fusionnelle (bafouant même parfois les limites de la bienséance), il n'en était rien pour moi et Isahira. D'abord parce que, contrairement à ce à quoi l'on aurait pu s'attendre, nous nous ressemblions autant que la Lune est semblable au Soleil, ou l'Eau au Feu, mais probablement aussi parce que nous suivons des chemins de destinée fort différents. Tandis qu'Isahira pouvait s'enorgueillir de posséder une sublime chevelure couleur d'ébène, associée à un teint de lait (qu'elle s'attachait à préserver), comme notre père, je tranchais, quant à moi, de façon plutôt nette, par ma crinière rouge sang, et ma peau légèrement hâlée.
Tandis que j'apprenais, en bon fils de famille, l'écriture et la lecture, l'art du combat au sabre, les codes d'honneur régissant notre monde, auprès des meilleurs précepteurs, Isahira poursuivait un apprentissage beaucoup moins intellectuel, mais non moins dénué de difficulté, comprenant l'art de se tenir en société, et bien d'autres choses encore, que je ne saurais citer.

Vous comprenez donc bien, je pense, que nous nous côtoyions peu. Lorsque nous finissions nos journées, il ne nous restait que peu de temps pour jouer, et de plus la compagnie l'un de l'autre, déjà rare au début, ne nous fut autorisée que durant les sept premières années de notre vie. Bien sûr, nous avions d'autres compagnons de jeu ... Mais tout cela importe peu pour la poursuite de cette histoire. »


A nouveau, une gorgée de ce mystérieux liquide vient rafraichir la gorge de l'étranger. S'il s'agit d'alcool comme vous le soupçonnez, vous pouvez au moins reconnaître à l'homme qu'il en use avec une modération admirable, bien loin des piliers de bar complètement ivres, que l'on trouve habituellement dans les tavernes. Ses longs cils sombres voilant ses yeux, il reprend une nouvelle fois son récit.

« Cette routine se poursuivit donc pendant treizes longues années après notre naissance, laps de temps durant lequel notre mère ne mit pas d'autres enfants au monde, malgré l'attention que lui portait le fils de Kuroyi, toujours aussi soutenue que dans les premiers jours. Ces années nous virent nous développer, grandir respectivement en taille et en beauté, en habileté et en intelligence, sous le regard fier de notre noble famille. Les années passant, Liyan s'était peu à peu habituée à cette vie qui la comblait au plus au point, allant même jusqu'à se dire que, malgré son pacte avec la vieille Sakawa et son assurance qu'un jour ou l'autre elle devrait rembourser ses dettes, l'étrange prêtresse l'avait oubliée. Qui n'en n'aurait pas fait ainsi à sa place ? Dans un monde où l'on était habitué à chérir chaque jour de vie qui nous était accordé, treizes années de bonheur et de paix étaient un précieux élexir pour aider à l'oubli.

Malheureusement pour elle, toute bonne chose à une fin, et cette treizième année devait voir le rappel du pacte qu'elle avait conclu de son propre sang. Il était temps pour elle de tenir ses promesses ... »


(Suite et fin à venir donc (reste plus grand chose) ^^ ... Dès que j'aurai 5min à moi, parce que ces vacances et ces deux premiers jours de reprise n'ont pas été de tout repos =_= ...)
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